Artiste auteur et compositeur, Max Paskine est diplômé des beaux arts d’Aix-en-Provence, d’un BTS de communication visuelle et d’une formation de scénariste.

À travers différentes formes de narrations, il tente de construire des récits qui s’écroulent sur eux-mêmes, des histoires de confusions et de bruits logés au fond du crâne. Il cherche à provoquer l’instant du basculement, a figer le moment de l’incontrolable, le donner à voir, en dessiner les formes, le prendre comme matière/médium, et source de réflexion.

Il a sorti quatre album de musique electro-acoustique, Unttld en 2012, Nimrod en 2014, The Shapes of Collapses en 2017 et Aleph Attempt en 2020. Il a participé à plusieurs expositions d’art contemporain collectives et personnelles, plusieurs festivals de musiques expérimentales, comme le Transient en 2014 et 2015, le festival Nuit Digital en 2015, le festival Reevox et le festival Riam en 2017.








Mettre à mal différentes formes de narrations, tendre toujours vers l’abstrait, vers le désordre 

des éléments se dévellopant dans le temps, des mouvements, questionnant notre rapport au monde, à l’histoire, à la mémoire et à l’espoir. Tenter de remonter à l’origine même de cet élan collectif qu’est la communication et l’information. Essayer vainement de créer une forme à cette globalité qu’est l’humanité, chercher à atteindre l’origine du langage, les prémices de l’incompréhension et du bruit. « Tenter de sentir le grisou ». Relation de causes à effet, n’y voir en définitive qu’un cycle de brouillage et de confusion, un brouhaha constant. Composer avec ces formes d’écroulements, de déflagrations, se rapprocher au plus près de l’abstraction et parfois l’atteindre. Épurer le propos et n’y voir finalement que des formes, des couleurs et du temps.

Paskine est un musicien et vidéaste, il travaille autant la matière sonore que visuelle, chacun de ces médiums étant liés l’un à l’autre et s’influençant mutuellement. Il crée des pièces graphiques, des courts et moyens métrages, des vidéos, des installations sonores, des procédés performatifs, des compositions musicales et des albums. Son travail tourne autour de la volonté de fausser un mécanisme, de créer des méthodes narratives, autonomes, répétitives et évolutives menant à une certaine confusion. L’idée est de travailler sur des phénomènes indésirables qui viendraient perturber naturellement ou volontairement une information, qu’elle soit temporelle, narrative, musicale ou vidéo, pour un résultat tenant parfois du hasard et de l’accidentel. Le but étant de rendre une information quasi abstraite, à la limite du visible et immatérielle. Ces différents résultats sont des formes témoignant d’une vision individuelle, d’un constat subjectif d’une certaine instabilité ambiante.

Il compose avec comme seule source sonore une matière mouvante, purement électronique, issue de la synthèse par modélisation physique. Il y questionne la tension entre le bruit et l’harmonie; toujours à la limite du déséquilibre, à la lisière de l’abstraction narrative. Après une quête de radicalité qui s’étendit progressivement jusqu’à The Shapes of Collapses (VoxxoV Records, 2017), il a cherché avec Aleph Attempt (Too Soon Tapes 2020) à apaiser les tempêtes et renouer avec le rythme et la mélodie. La lumière s’y livre davantage, elle apparait par bribe, sectionnées en fragments qui se perdent dans la matière.

Lauréat du 21e Festival International du Film d’Aubagne, catégorie Musique & Cinéma en 2020
Lauréat du concours de composition acousmatique «Banc d’essai» (GRM) pour la composition «Be Llachoa» en 2017Première Monographie «Try to Feel the Firedamp », exposée en septembre 2017 à Seconde Nature, à Aix-en-ProvenceBourse Drac Paca, Aide à la création, pour le moyen métrage «Les Mues Sauvages» en 2017Résidence à l’Observatoire de Haute-Provence, recherches et tournages pour le projet de moyen métrage «Les Mues Sauvages» en 2016Lauréat Nouveaux Regards, art contemporain, expositions et résidence en 2015/2016